Carta 1 – De la Sierva de Dios al Padre Juárez (Córdoba, 6 de enero de 1778)

Por la inmediata traducción de las cartas de Mama Antula a diferentes idiomas apenas recibidas en Europa, muchas de ellas han sobrevivido solo en sus versiones en lenguas extranjeras. Tal es el caso de esta en francés escrita por Mama Antula desde Córdoba -donde está dando los Ejercicios Espirituales en tandas de 200 a 300 personas-, antes de iniciar su tarea evangelizadora en Buenos Aires. Comenta su esperanza profética de que la Compañía de Jesús será restituida; que cada 19 de mes hace dar una Misa en honor a San José y sus peripecias atravesando desiertos y al cruzar ríos caminando descalza durante cientos de kilómetros por la zona hoy denominada Noroeste Argentino.

Ícono de Mama Antula, por Luis Quiróz

J’ai toujours été dans cette opinion et j’y suis encore, que la Compagnie de Jésus sera un jour rétablie; et pour obtenir cette grâce plus eff i cacement du Seigneur, si désirée de nous tous, je fais célébrer solennellement une Messe tous les 19 des mois en l ’ honneur de St. Joseph et je n ’ ai pas manqué partout où je me suis trouvée d epuis le départ de la Compagnie de ces contrées, comme les Exercices de St. Ignace n ’ ont point été interrompus depuis ce temps dans notre Patrie, à l ’ exception de trois années que j ’ ai été absente occupée à les établir dans la Province. Mon Evêque, N. S. Jean Emmanuel de Moscoso que je trouvai à Jujuy, m ’ accorda avec bonté tout ce qui pouvait faciliter les Exercices Spirituels; jusqu ’ à me permettre une chapelle privée perso n nelle et de faire faire les Exercices dans quelque lieux ce fut commode pour cela da ns tout son Diocèse: autant qu ’ on a pu, on les a donnés dans les Maisons qu ’ avaient les Jésuites. Dans cette ville de Corduba on les a donné pendant quatorze semaines et à chaque semaine il y avait plus de 200 personnes et quelqu e fois 300, sans que grâces à Dieu il y eut jamais de confusion ni qu ’ on eût rien souffert ou pour les habitations, ou pour les vivres, quoique toutes les dépenses n ’ ayant d ’ autre fond que les a u mônes. La Providence y a si bien pourvu que dans le même temps on pouvait aider encore le s pauvres et les prisonniers. Les fruits retirés de ces Saints Exercices ont été si constants qu ’ on y voit visiblement la main de Dieu, et le concours si grand que sans y appeler personne, on se trouvait dans le cas de ne pouvoir pas accepter tout le monde , et de les remettre à une autre fois. Au milieu de la grande consolation que j ’ éprouve à la vue du grand bien qui se fait aux âmes, je ne puis vous cacher les peines que je souffre.

La plus grande est que où la moisson est si abondante, les ouvriers sont si rares; encore si le petit nombre qu’on a voulait se donner tout de bon à la besogne. Que sert de semer beaucoup, si on a personne pour cultiver le terrain, et faire la moisson. C’est de là que vient la diminution des Sacrements; jusqu’au point que plusieurs ne peuvent satisfaire au devoir pascal. Les paroisses sont vastes, sans grand nombre de chrétiens et presque toutes se trouvent dispersées ça et là et loin de leur curé de 10 à 20 lieues.
L’aide qu’avaient les curés, était qu’avant Pâques les Missionnaires Jésuites parcouraient ces paroisses, instruisant, prêchant et confessant, ainsi la besogne du curé à Pâques, lui pesait moins.
On parle là des Missions du Paraguay conduites autrefois par les Jésuites qui avant leur destruction étaient au nombre de 55, composées de plusieurs nations Indiennes, dont plusieurs étaient Catéchumènes. Les plus nombreuses étaient celles des Granirs et des Chichites, on y comptait environ 125 mille âmes.
Je fus établie Régulatrice des Exercices Spirituels, et pour que le fruit en soit plus grand, elles sont sous la protection de Notre Dame des Douleurs et des Saints de la Compagnie dont je fais célébrer lés Fêtes avec solennité.
Plusieurs personnes me sollicitent très fort de me transporter à Buenos: Je ne saurais me résoudre à rien jusqu’à ce que je voie clairement que c’est la volonté de Dieu. Et pour vous dire le tout en confiance, je ne fais pas un pas sans que le Seigneur me le commande et me conduise sensiblement comme par la main.
Comment cela arrive-t-il? Misérable que je suis. Je ne le sais pas. Cependant la chose est ainsi. De plus, si vous voulez que je vous instruise des soins tout amoureux de la Providence sur moi quelque indigne que j’en suis, sachez que dans mes pénibles voyages, dans des Pays si mauvais, dans les déserts, obligée de passer des fleuves, des torrents, j’ai toujours marché pieds nus, sans qu’il me soit rien arrivée de fâcheux: au contraire quelquefois que je me suis trouvée assez mal comme cela est arrivé à Catamarca où je fus désespérée des médecins, en me recommandant à la Sainte Vierge, sans autre remède je me levai du lit et continuai mon voyage jusqu’à Rioja. Une autre fois que je me rompis une côte par une chute, une autre que je m’étais donnée une entorse au pied, je me sentis par un tact invisible, guérie.
Salués tous nos chers frères et en particulier mon ancien Confesseur. Que tous m’aident de leurs prières sans quoi je ne puis rien. Votre Soeur Marie Antoinette de St. Joseph.

FICHA TÉCNICA:

  • 1778
  • Desde Córdoba
  • de Mama Antula
  • al Padre Juárez
  • Idioma: Francés

Cf. Blanco II: AL (en francés); G 16; P 184-186 (en francés): C. P., 273-275. Una versión existe también en ASR 62-66 (en italiano). No se conoce el original en castellano. Corduba, dans le Tucuman, le 6 janvier 1778.

Publicado por Agustinasalerno

Publico cuentos que escribo para que los puedan leer.

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